Grégoire Andreo Raynaud

Grégoire Andreo Raynaud

This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.

Biographie

Docteur en sciences du langage depuis 2021, je suis aujourd’hui ATER à l'université d'Aix-Marseille, associé au laboratoire Parole & Langage. J’ai soutenu ma thèse à l'université Paul-Valéry Montpellier 3 à l’issue d’une enquête consacrée au mouvement militant de revitalisation de la langue occitane par l’enseignement immersif. Mon travail se situe dans les champs de la sociolinguistique, l’analyse du discours et de l’anthropologie des pratiques langagières. Je m’intéresse particulièrement aux relations de pouvoir dans une approche glottopolitique des faits de langage. Mon travail actuel porte sur le mouvement de revitalisation linguistique occitan et sur l’analyse ethnographique et discursive des groupes sectaires.

Projets de recherche
 
Chroniques
 
    • Apprendre l'occitan, promouvoir le patrimoine: enquête et réflexions sur le rôle des écoles Calandretas en Occitanie

      ,

      Les Calandretas sont des écoles associatives créées à Pau en 1979 et qui enseignent la langue occitane selon des modalités immersives et des méthodes empruntées à C. Freinet et à la Pédagogie Institutionnelle. À partir d'une enquête ethnographique menée dans trois villes de la région Occitanie, j’ai analysé la portée de cette politique linguistique « par en bas » sur la situation sociale de la langue-culture occitane dans ces territoires, plus de 40 ans après leur création. Ce terrain de trois ans m’a conduit à rencontrer plus d’une centaine de personnes : élèves et ancien·es élèves, parents, enseignant·es, acteurs associatifs et politiques liés à la question occitane. À travers différentes données issues d’approches diverses, ma recherche doctorale décrit comment ces écoles/associations influencent les pratiques et les représentations de la langue-culture occitane vers le développement d’une conscience linguistique et d’une forme de pratique langagière occitane plus ou moins poussée. Mais il met aussi en lumière les facteurs sociaux qui limitent ces évolutions visées par les militant.es qui sont notamment illustrés par l’utilisation du terme « patrimoine » pour catégoriser la langue-culture occitane dans les discours. J’ai ainsi montré que ce terme participait d’une logique de dépolitisation des enjeux sociaux des pratiques langagières qui constituent un obstacle à leur développement.